Point sur les départs à la retraite
Notre syndicat demande à l’administration d’exprimer une position claire, valable dans l’ensemble des services de la collectivité, sur le maintien en activité des fonctionnaires et des agents non titulaires au-delà de la limite d’âge.
En effet la loi permet cette dérogation si le l'agent public ne dispose pas du nombre de trimestres cotisés lui permettant de bénéficier d'une retraite à taux plein et cela dans la limite de dix trimestres.
La Cfdt est saisie d'un nombre grandissant de cas où les Directions refusent cette prolongation sous le prétexte que la présence de l'agent n'est pas nécessaire dans leur service d'affectation. Cette lecture du texte nous semble très orientée en défaveur des agents, en effet si le maintien de l'agent n'est pas de droit, il est précisé que « L'administration peut y répondre défavorablement si l'intérêt du service le justifie »... ce qui veut dire qu'elle ne refuser une prolongation de services que si la présence de l'agent nuit à l'intérêt du service ! Nous sommes loin de la lecture de l'administration qui inverse la proposition et impose l'intérêt du service comme condition nécessaire au maintien de l'agent !
La Cfdt pour qui les retraites constituent une question sociale centrale demande d'appliquer les textes en tenant compte le plus largement des souhaits des agents pour qui le montant de la pension est un élément essentiel de leur future vie de retraité.
Pour tenir compte de l'allongement de la vie, des entrées tardives dans le monde du travail, des périodes de chômage nous avons souhaité et nous souhaitons une réforme systémique des retraites du public et du privé et un élargissement des possibilités de choix pour chaque salarié en fonction de son histoire personnelle. Ce choix nous fonde à réclamer la possibilité pour chaque individu de poursuivre son activité dans le cadre défini par la loi.
Enfin, nous sommes étonnés de voir des organisations qui font de la retraite à 60 ans pour tous l'alpha et l'oméga de leurs propositions, réclamer à corps et à cris le droit de travailler individuellement après l'âge légal maximum.