Retraites : Le VRAI - FAUX
« NOTRE SYSTÈME DE RETRAITES VA FAIRE FAILLITE »
FAUX ! Tant qu’il y aura des cotisations pour la retraite, il y aura des pensions de retraite. Dans notre système « par répartition », les cotisations sont immédiatement utilisées pour verser les pensions. Contrairement au système dit « par capitalisation », où chacun épargne pour sa retraite sur des placements financiers sensibles aux évolutions boursières, notre système «par répartition» ne peut pas faire faillite.
CE QUE VEUT LA CFDT
Les efforts consentis par le passé ont porté leurs fruits. Mais de réforme en réforme, le système a perdu en lisibilité, avec pour effet pervers une perte de confiance des jeunes générations. Il faut donc réformer le système en profondeur, pour le rendre plus lisible, plus compréhensible et plus juste autour de trois axes : le maintien de la répartition, le respect du principe « à carrière égale retraite égale », et un haut niveau de solidarité.
« LE NIVEAU DES RETRAITES A BAISSÉ »
FAUX ! Les personnes qui partent à la retraite aujourd’hui ont un niveau de retraite supérieur aux générations précédentes. De plus en plus de générations avec des carrières complètes accèdent à la retraite. Aujourd’hui, le taux de pauvreté des retraités est de 7 %, alors qu’il est de 14 % en moyenne pour la population totale et frôle les 20 % chez les jeunes.
CE QUE VEUT LA CFDT
Aujourd’hui, les personnes qui arrivent à la retraite ont en grande majorité des parcours professionnels linéaires. Demain, elles auront pour la plupart des carrières hachées, entrecoupées de périodes de chômage et souvent marquées par des reconversions professionnelles. La CFDT souhaite que notre système de retraites s’adapte à un contexte économique marqué par un chômage structurel et prenne en compte la diversité des parcours et les aléas de carrière en s’appuyant sur :
- un principe de contributivité, un haut niveau de solidarité pour faire face aux aléas de la vie, une solidarité accrue avec les plus basses pensions.
« LE NIVEAU DE VIE RELATIF DES RETRAITÉS BAISSE »
VRAI ! Depuis 1993, la revalorisation des pensions est indexée sur l’inflation, et non plus sur l’évolution des salaires
CE QUE VEUT LA CFDT
Aujourd’hui, les fruits de la croissance ne sont pas partagés, ce qui nuit à la confiance dans la répartition. La retraite est devenue un véritable temps de la vie, 26 ans en moyenne, avec aujourd’hui une espérance de vie qui augmente tous les ans d’un trimestre. 26 ans où les retraités sont totalement dépendants de leur pension pour faire face aux aléas. La CFDT veut un partage des fruits de la croissance avec les retraités, c’est-à-dire une indexation sur les salaires, au moins
en partie, à l’instar du nouveau régime unifié pour les retraites complémentaires Agirc-Arrco qui se met en place en janvier 2019.
« LES FONCTIONNAIRES SONT DES PRIVILÉGIÉS AU REGARD DE LA RETRAITE »
FAUX ! Les règles des différents régimes se sont rapprochées, notamment en termes de durée de cotisation et d’âge minimal de départ en retraite. Mais deux différences majeures demeurent : pas de retraite complémentaire pour les fonctionnaires, le calcul du salaire de référence sur les 6 derniers mois pour eux, contre les 25 meilleures années dans le secteur privé. Les différences ne sont donc pas toutes à l’avantage des fonctionnaires : la règle des 6 derniers mois avantage surtout ceux qui ont une carrière plus dynamique, et elle est compensée par la non prise en compte des primes dans le salaire de référence, ainsi que par la faiblesse relative des rémunérations (enseignants).
CE QUE VEUT LA CFDT
La CFDT demande depuis longtemps la convergence des règles de calcul de la retraite dans un système universel. Aujourd’hui, les règles sont différentes mais produisent des retraites similaires. Par contre, leur complexité crée une forme de fracture sociale. « Défendre sa retraite » doit devenir « défendre la retraite de tous » pour restaurer la cohésion sociale. Il ne s’agit pas de diminuer mais de répartir plus équitablement et de conforter le système.
« LES FEMMES ONT LA MÊME RETRAITE QUE LES HOMMES »
FAUX ! Le taux d’activité des femmes a beaucoup augmenté depuis les années 1970 : il est de 68 % aujourd’hui, contre 75 % pour les hommes. Mais les femmes n’ont toujours pas le même déroulement de carrière que ceux-ci.
CE QUE VEUT LA CFDT
Corriger les inégalités entre femmes et hommes, il faut plusieurs dispositifs avec des objectifs clairs : une pension de réversion rénovée (plus généreuse pour les basses pensions et étendue à toutes les formes de couples), des dispositifs de solidarité adaptés aux aléas de la vie (mutations économiques, temps partiel subi, etc.), une attention marquée aux basses pensions.
« LES PENSIONS DE RÉVERSION PROTÈGENT LES FEMMES »
VRAI ET FAUX ! Les pensions de réversion ont été créées à une époque où le salariat féminin était marginal, les femmes se mariaient et restaient au foyer pour élever les enfants. Les réversions avaient donc pour but de donner des ressources aux veuves. Aujourd’hui, elles permettent de réduire l’écart de pension entre les femmes et les hommes,
CE QUE VEUT LA CFDT
La CFDT veut ouvrir le débat pour repenser et adapter la pension de réversion afin de lui redonner du sens.
« UN RÉGIME EN POINTS, C’EST UN SYSTÈME PAR CAPITALISATION »
FAUX ! Un régime en points, c’est un régime dans lequel il y a des cotisations (salariales et patronales) qui permettent d’acquérir des droits à la retraite sous forme de points qui seront transformés en pension de retraite. Les points permettent de garantir la valeur des droits.
CE QUE VEUT LA CFDT
La CFDT revendique que les retraites de base et complémentaires restent entièrement en répartition et que les dispositifs de capitalisation, quand ils existent (Perco, par exemple) soient marginaux, collectifs et gérés en Investissements socialement responsables (ISR).
« LA PÉNIBILITÉ EST PRISE EN COMPTE DANS NOTRE SYSTÈME DE RETRAITE »
VRAI ET FAUX ! Une grande avancée avait été obtenue par la CFDT en matière de compensation de la pénibilité au travail avec le Compte personnel de prévention de la pénibilité, C3P. Mais les employeurs qui le jugeaient trop complexe on fait pression pour en diminuer la portée. Six facteurs de risque, au lieu des 10 initiaux, sont désormais retenus avec des seuils annuels minimum d’exposition. 4 facteurs ont hélas disparu et pas des moindres : postures pénibles, manutentions manuelles de charges, vibrations mécaniques, agents chimiques dangereux. Les travailleurs concernés par ces risques peuvent toutefois obtenir la reconnaissance d’une maladie professionnelle qui ouvre droit à un départ anticipé à la retraite.
CE QUE VEUT LA CFDT
La CFDT demande la réouverture du débat sur la pénibilité pour réintégrer les 4 critères qui ont disparu du C2P : la réparation mais aussi la prévention doivent être reconsidérées. La CFDT demande que tous les travailleurs qui exercent un métier pénible, ou qui sont affectés à un poste de travail avec des conditions de travail pénibles, puissent partir plus tôt en retraite.
Commentaires
Bonjour,
Est-il vrai qu'on ne cotise pas du tout pour sa propre retraite au vu des cotisations versées de notre bulletin de salaire et que c'est seulement pour les personnes déjà en retraite ?
Merci.
I.PERRON