Pour la Cfdt: l’échéance n'est pas 2017 ! Déroger aux 35h c’est NON !
La Cfdt, demande aux politiques de se concentrer sur l'emploi, les jeunes, les plans sociaux...
Crise économique, politique... La réponse d'un remaniement gouvernemental est-t-elle à la hauteur ?
Cette crise politique, c'est d'abord l'absence de responsabilité des uns et des autres.
Pour la Cfdt, l'échéance n'est pas l'élection présidentielle de 2017 !
Notre cap et notre seul camp, ce sont les salariés et les chômeurs. Au moment où il y a une grave crise économique, sociale et citoyenne. Il y a 5 millions de chômeurs, des entreprises en grande difficulté, des salariés en souffrance. Ils attendent des solutions.
François Hollande maintient le cap économique. Est-ce le bon choix ?
Pour la Cfdt, le rythme de la réduction des déficits publics devait être revu. Il est trop brutal et pèse sur le financement des politiques de solidarité dont les gens ont fortement besoin. Cela pénalise aussi les services publics et aggrave la situation des fonctionnaires qui sont au bord de l'explosion. Sans parler de l'investissementpublic qui est aujourd'hui au point mort.
Quelle doit être la priorité du nouveau gouvernement ?
Accélérer tout ce qui permet de créer de l'emploi. D'abord, il faut aider les gens les plus en difficulté, les possibilités de formation pour les chômeurs.
Il y a 500 000 personnes de plus au chômage depuis deux ans.
Il faut mettre en place au plus vite la garantie jeunes et prendre des mesures beaucoup plus fortes en direction des moins de 25 ans, notamment par le biais de l'apprentissage.
La Cfdt est le seul syndicat à soutenir le pacte de responsabilité.
La Cfdt est d'accord avec les aides aux entreprises prévues dans le pacte de responsabilité pour soutenir l'emploi, la formation et l'investissement. Mais il faut que chacun tienne ses engagements. La Cfdt l'a fait ! Au patronat de tenir les siens.
Les mesures sur le pouvoir d'achat annoncées par François Hollande sont-elles suffisantes?
La fusion entre le RSA et la prime pour l'emploi est une bonne chose. La Cfdt ainsi que toutes les associations de lutte contre la pauvreté le réclament depuis longtemps. On attendait une vraie réforme fiscale qui aurait permis un impôt plus juste et plus redistributif. Elle n'est pas venue. C'est une erreur de cette majorité, mais il n'est pas trop tard.