Déclaration de la CFDT au CTP extraordinaire de la DFPE du 26 janvier 2012
La tenue de ce CTP extraordinaire donne l’occasion à la Cfdt d’interpeller la Municipalité ainsi que la Direction sur la situation des Sages Femmes qui verront, comme le préconise l’Audite Cékoia, une modification de leur encadrement.
En effet, Le rapport de Cékoia, prévoit que les Sages Femmes soient désormais encadrées hiérarchiquement par des médecins et non plus par leurs pairs. Pour mémoire, jusqu’à présent seul une Sage Femme cadre ou cadre supérieure assumait cette mission d’encadrement. Ce changement, sans aucune concertation préalable, amène les Sages Femmes à réagir et lancer une sonnette d’alarme. Cékoia et la Direction avaient l’opportunité d’associer les organisations syndicales au travail d’analyse et de réflexion sur l’élaboration du nouveau schéma directeur. Aujourd’hui, le contentieux qui oppose la direction aux Sages Femmes aurait sans doute été évité si ces professionnelles et les organisations syndicales avaient été conviées.
Pour ces professionnelles, toucher à leur hiérarchie, c‘est attaquer leurs spécificités, nier leurs compétences et les atteindre dans leur statut de femmes. Cette profession de Sages Femmes complètement identifiée à la condition féminine se voit traiter sans respect.
De part leur statut, les Sages Femmes sont et doivent rester indépendante comme le précise l’article 48 du code de Déontologie. Celui-ci stipule que quelque soit le type d’employeur la Sage Femme garde l’indépendance des ses décisions et qu’en aucune circonstance, la Sage Femme ne peut accepter de la part de son employeur de limitation à son indépendance professionnelle.
Les statuts de ce corps de métier sont calqués sur le corps homologue hospitalier des Sages Femmes ce qui implique une concordance des pratiques y compris en ce qui concerne leur encadrement.
Ces professionnelles ne sont pas opposées aux évolutions qu’apportera le nouveau schéma directeur en terme d’organisation de travail et sont partie prenante pour une coordination efficiente, mais elles refusent catégoriquement d’avoir pour encadrent un professionnel appartenant à un autre corps de métier que le leur.
La CFDT soutiendra la revendication de ces professionnelles qui quotidiennement mettent leurs compétences médicales et d’écoute au service des femmes parisiennes.